Critique : Comment apprendre à la voir autrement?

Recevoir une critique, ça peut piquer (beaucoup) : perso, pro, physique, travail… ça touche là où ça fait mal. Mais si on apprend à la décortiquer et à la comprendre, elle devient un outil de progression. Ici, on t’explique comment changer ton regard sur elle.

by Nora

La critique, ça fait mal (et c’est normal)

Hello hello ✨ Aujourd’hui, c’est Nora qui prend le clavier. Et j’avais envie de te parler d’un sujet qui nous touche tous·tes, qu’on soit dans l’entrepreneuriat, dans nos vies perso ou même juste dans la cour de récré : la critique. Mais attention ici on va se concentrer sur la critique négative (oui parce qu’une critique peut être positive), mais là on a choisi celle qui fait bien mal ! 

La critique : tu sais, ce petit mot, ce commentaire, cette remarque qui tombe sans prévenir et qui te laisse souvent un goût amer. Que ce soit sur ton travail, ton physique, ta personnalité ou ton projet, une critique, ça peut faire l’effet d’une claque. Et ce, même quand tu essaies de faire genre “ça glisse”.

Pourquoi ça fait si mal ? Parce qu’une critique vient toujours appuyer là où ça fait déjà un peu mal : la confiance en soi, l’estime personnelle, le syndrome de l’imposteur. Tu bosses dur, tu donnes le meilleur, et il suffit d’une remarque pour que tout vacille.

Je parle en connaissance de cause. J’ai longtemps eu une relation compliquée avec les critiques. À l’école, j’étais l’archétype de la “première de la classe” : la miss parfaite, celle qui devait briller partout. Du coup, chaque critique sur mon travail me paraissait énorme, voire insurmontable. Et en dehors de l’école, ce n’était pas mieux : des critiques sur mon physique (la petite métisse aux cheveux bouclés dans une classe de cheveux lisses), sur ma personnalité (trop introvertie pour certains, trop “barrée” pour d’autres, et parfois même “trop” tout court). Résultat : j’avais toujours la sensation qu’on pointait un défaut, quelque chose de “pas assez bien” chez moi.

Et c’est ça le vrai problème : la critique n’est jamais neutre. Elle touche ton identité, ton être, pas seulement tes actions. Du coup, tu te sens exposé·e, jugé·e, vulnérable. Et franchement, qui aime ça ?

Mais voilà : la critique, on ne peut pas l’éviter. Elle fera toujours partie de nos vies, surtout quand on entreprend. La vraie question n’est donc pas “comment arrêter de recevoir des critiques”, mais bien comment apprendre à les regarder autrement.


Lire entre les lignes : décortiquer une critique

Recevoir une critique, c’est un peu comme ouvrir un cadeau mal emballé : tu ne sais jamais si c’est un bijou ou une vieille chaussette qui t’attend dedans. Et si tu ne prends pas le temps de regarder, tu passes à côté de ce qui compte vraiment.

Le ton et la forme

Une phrase peut avoir mille visages. Entre un “Franchement, c’est de la merde” et un “Ton projet est intéressant, mais il manque un peu de clarté”, tu vois bien la différence. Pourtant, les deux peuvent te toucher pareil au premier abord. Le problème, ce n’est pas seulement ce qui est dit, mais comment c’est dit.

Un ton sec, ironique ou humiliant n’apporte rien de constructif. À l’inverse, une critique formulée avec précision, là c’est vraiment utile.

L’intention derrière les mots

Toutes les critiques n’ont pas la même intention. Certaines visent à t’aider à avancer, d’autres à te rabaisser. Dans l’entrepreneuriat, par exemple, un client peut pointer un défaut réel dans ton offre :  ça pique, mais ça aide. Par contre, un troll sur Instagram qui te balance un “n’importe quoi ton business” ? Clairement, zéro valeur.

L’état de la personne qui critique

On oublie trop souvent que derrière une critique, il y a… une personne. Et cette personne,comme toi, est traversée par ses propres galères. Elle a peut-être eu une journée pourrie, elle est fatiguée, stressée, ou simplement pas dans son assiette.

Résultat : sa remarque ne parle pas uniquement de toi, mais aussi de son état du moment. Et, c’est pour ça qu’il faut apprendre à séparer ce qui vient vraiment de ton travail de ce qui est juste un déchargement émotionnel de l’autre.


Ce qu’une critique dit (et ce qu’elle ne dit pas)

C’est là que beaucoup se trompent : une critique ne dit pas tout de toi. Elle n’est pas une vérité absolue, et encore moins un jugement universel. C’est juste une perception, un point de vue limité.

Une critique dit quelque chose de ton travail… mais jamais de ta valeur en tant que personne. Elle parle d’un moment précis, d’un contexte particulier, d’un regard unique. Rien de plus.

Prenons un exemple concret : tu lances ton offre, et quelqu’un te dit :

👉 “Ton service est trop cher.”

Réflexe immédiat ? Tu paniques. Tu crois que tu n’as aucune légitimité, que tu es mauvais·e en business, que tout ton projet ne vaut rien.

Mais en réalité, cette phrase ne dit pas ça. Elle dit simplement : “Moi, ici et maintenant, je n’ai pas les moyens (ou pas la volonté) de mettre ce prix.” Ce n’est pas une vérité universelle. D’autres clients, eux, trouveront ton prix juste, voire trop bas.

Autre cas classique : une critique sur ta personnalité.

👉 “Tu es trop introverti·e.”

En vrai, ça ne dit pas que l’introversion est un défaut. Ça dit que cette personne n’est pas à l’aise avec ce trait de caractère. Mais toi, ça peut être ta plus grande force : écouter mieux, observer plus finement, réfléchir plus en profondeur.

Bref, la critique ne dit pas “tu es nul·le”. Elle dit “voilà comment moi je perçois ton travail ou ta manière d’être, avec mes propres filtres, mes propres limites et mon propre vécu”.

Et ça, ça change tout. Parce qu’à partir du moment où tu comprends que la critique est un miroir déformant, tu arrêtes de la prendre comme une sentence gravée dans le marbre.

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Quand la critique devient utile (et comment l’utiliser à ton avantage)

Ok, soyons clairs : toutes les critiques ne méritent pas ton attention. Certaines ne sont que du bruit. Mais d’autres, même maladroites, contiennent une pépite qui peut t’aider à progresser.

Le problème, c’est qu’au début tu les mets toutes dans le même sac. Tu les vis comme une attaque, tu les rumines pendant trois jours et tu perds ton énergie. Alors que si tu apprends à trier, tu peux transformer certaines critiques. Et crois-moi, celles-ci peuvent beaucoup t’apporter.

Distinguer le poison du remède

Une critique gratuite, du style “ton projet est bidon”, n’apporte rien. Ça, tu le mets direct à la poubelle. Mais une remarque comme “j’ai eu du mal à comprendre ton offre” ? Même si ça pique, c’est précieux. Ça veut dire qu’il faut peut-être clarifier ton message, revoir ton pitch, affiner ta com’.

Anecdote perso

Je me souviens de ma première note de TD de droit civil :  7/20. Pas ouf, vraiment pas ouf pour la bonne élève que j’étais. Je me souviens avoir été voir la prof pour avoir un feedback constructif sur mon travail. Et sur le coup, ses remarques m’ont un peu mal : trop linéaire, trop scolaire, trop cadré. Mais comment au juste on sort du “scolaire” en droit? En faisant des hypothèses. Et c’est ce que j’ai fait.  Alors oui, sur le coup j’ai pas été ravie de ma note et des critiques. Mais j’ai bossé, bossé et encore bossé et mes notes ont doublé, voire plus. Et j’ai finalement adoré faire ces put*** d’hypothèse en cas pratiques .

Dans l’entrepreneuriat : un crash-test permanent

Quand tu es solopreneur·e, la critique fait partie du jeu. Car oui, chaque client, chaque prospect, chaque follower peut devenir ton crash-test grandeur nature. Et parfois, les retours négatifs te montrent exactement là où ton offre pêche.

Un client insatisfait, ce n’est pas agréable. Mais si tu prends le temps d’écouter ce qu’il dit (derrière la colère, le ton sec ou l’agacement), tu y trouveras peut-être la faille qui t’empêche d’attirer plus de monde.

La clé, c’est de faire ce tri : jeter ce qui est toxique, et garder ce qui te fait avancer. C’est comme un compost : tu prends les déchets utiles pour en tirer de l’engrais, et tu laisses le reste se dissoudre.

Exemple pratique : 👉 “Ton discours est intéressant, mais je n’ai pas compris où tu voulais en venir.”

Sur le moment, tu peux avoir l’impression qu’on vient réduire des semaines de travail à néant. Mais après coup, tu peux aussi réaliser que ce n’est pas un jugement de valeur, mais  une alerte. Ton message n’est pas clair. Et ça, c’est une info qui te permet de progresser énormément.


La critique et l’entrepreneuriat : le duo inévitable

Et oui, je l’ai déjà dit, mais si tu entreprends, prépare-toi : la critique va devenir ton·ta colocataire invisible. Elle est là dans les mails de client·es, dans les commentaires Insta, dans les regards de ta famille ou de tes proches qui ne comprennent pas pourquoi tu as “tout lâché pour ça”. Bref, impossible de l’éviter.

Et paradoxalement, c’est parce que tu oses que tu t’exposes. Pas de critiques = pas de visibilité. Donc, quelque part, la critique est la preuve que tu avances, que tu mets ton travail dehors, que tu déranges un peu l’ordre établi.

Les premières critiques, les plus dures

Au début, chaque remarque négative te transperce. Tu lances ton premier produit, ton premier accompagnement, ta première formation… et forcément, tout n’est pas parfait. Les retours, parfois secs, tombent. Et tu as l’impression que c’est toi qu’on juge, pas juste ton travail.

Mais tu sais quoi ? C’est normal. Tout lancement est un crash-test et la critique fait partie de l’apprentissage. Et si tu persistes, tu verras que ces retours, même violents, t’auront aidé·e à affiner ton offre plus vite que tu ne l’imaginais.

Quand c’est l’entourage qui s’y met

Autre difficulté : les critiques ne viennent pas seulement de tes client·es, mais aussi de celles et ceux qui t’entourent. Les fameux :

  • “Tu devrais chercher un vrai boulot.”
  • “Vraiment tu crois que ton idée va marcher ?”
  • “À ta place, je ferais autrement.”

Là encore, ce n’est pas (toujours) contre toi. Souvent, c’est la projection de leurs propres peurs, et de leur propre insécurité. Mais si tu n’as pas travaillé ton rapport à la critique, ça peut te couper les ailes dès le départ.

Le·la solopreneur·e face au miroir

Quand tu es seul·e aux commandes, chaque critique peut résonner comme une remise en question totale. Tu n’as pas de boss, pas d’équipe et pas de comité de validation pour amortir le choc. Tu es ton projet et forcément, la moindre remarque peut faire l’effet d’une bombe.

Mais l’autre face de la médaille, c’est que tu peux aussi apprendre à te renforcer beaucoup plus vite. En apprivoisant la critique, tu développes une résilience qui devient ton vrai super-pouvoir d’entrepreneur·e et surtout tu finis par séparer ta personne de ta boîte. 

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Changer son rapport à la critique : quelques clés

Accepter de ne pas plaire à tout le monde

Spoiler : tu n’es pas des pâtes au fromage 🍕. Tu ne plairas jamais à tout le monde. Et c’est ok.

Une critique n’est pas un verdict universel, c’est juste un point de vue parmi des millions. Or, si tu passes ton temps à courir après l’objectif “zéro critique”, tu cours droit vers l’épuisement.

L’idée, c’est d’accepter que chaque avis est subjectif. Et que tu peux très bien recevoir un “j’adore” et un “c’est nul” pour exactement le même travail.

Prendre le temps avant de répondre

La tentation de réagir à chaud, on la connaît tou·tes. Tu viens de recevoir une pique, ton cœur s’emballe, et tu tapes déjà une réponse incendiaire dans ta tête. Stop ✋.

La meilleure arme, c’est la pause. Quelques heures, une nuit, ou parfois une journée entière. Parce qu’avec le recul, tu verras les choses différemment : ce qui paraissait insupportable devient gérable, ce qui semblait une attaque devient une simple remarque maladroite.

S’entraîner à filtrer

Imagine que chaque critique passe dans une passoire 🥣. Tu gardes les morceaux nutritifs, et tu laisses filer l’eau trouble.

👉 Exemple : “Ton site n’est pas très clair” → utile, tu peux améliorer.

👉 Exemple : “Ton projet est bidon” → inutile, tu jettes.

Cet exercice change tout, parce que tu passes de “je prends tout dans la figure” à “je sélectionne ce qui m’aide à progresser”. Et ça, c’est un vrai soulagement.

Se rappeler que c’est aussi une projection

Beaucoup de critiques parlent plus de la personne qui critique que de toi.

“Tu es trop ambitieux·se” ? Souvent, ça traduit la peur de l’autre, pas la tienne.

“Tu n’es pas assez extraverti·e” ? Peut-être que la personne valorise l’extraversion parce qu’elle en a fait son modèle de réussite.

Quand tu comprends que la critique est un miroir des insécurités de l’autre, tu arrêtes de la prendre comme une vérité gravée dans le marbre et tu avances.


Le mot de la fin : apprivoiser la critique sans s’y perdre

La critique, tu ne la feras jamais disparaître. Elle sera toujours là : dans la bouche d’un·e client·e, dans le regard d’un·e proche, dans un commentaire un peu sec sur ton dernier post. La vraie question n’est pas “comment l’éviter ?”, mais “comment vivre avec sans que ça me bouffe ?”.

Et finalement, voir la critique autrement, c’est ça : accepter qu’elle existe, apprendre à la décortiquer, choisir ce que tu gardes et jeter le reste. Ce n’est pas une condamnation, mais une info. Ce n’est pas un jugement universel, mais un angle de vue.

Alors oui, ça pique parfois. Mais si tu sais l’utiliser, ça change tout. 

👉 En clair : ne laisse pas une phrase mal foutue te faire douter de tout ce que tu construis. La critique n’est pas ton ennemie. Elle n’est pas non plus ton GPS. C’est juste un panneau indicateur de temps en temps. À toi de décider si tu veux suivre la flèche… ou tracer ton propre chemin.


Pour aller plus loin (des refs qui piquent juste ce qu’il faut)

📕 Les vertus de l’échec — Charles Pépin (2016)

Petit traité qui dégonfle l’ego blessé et rend l’erreur fréquentable. Pépin montre comment les griffures (critiques comprises) taillent le caractère et clarifient la suite. Ni miracle, ni mantra : de la pensée concrète qui aide à encaisser mieux… et à progresser.


📕 Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une — Raphaëlle Giordano (2015)

Sous le feel-good, un message utile : la critique la plus toxique vient souvent de ta voix intérieure. Roman facile à lire, bon pour remettre du jeu dans l’auto-jugement et baisser le volume du “contrôleur·se qualité” dans ta tête.


🎬 Birdman — Alejandro G. Iñárritu (2014)

Autopsie brillante d’un artiste qui respire au rythme des critiques, jusqu’à s’y perdre. Entre ego, presse et public, le film montre la pente glissante : quand tu confies ton estime à l’extérieur, chaque article devient un verdict. Cinéma nerveux, lucide, mordant.


📕 L’insoutenable légèreté de l’être — Milan Kundera (1984)

Roman sur le poids du regard des autres. Kundera montre comment nos choix amoureux, pro, existentiels, se plient ou se cabossent sous la critique sociale et le jugement extérieur. Une claque pour comprendre que ce que les autres pensent n’est jamais toute la vérité.


🎬 Black Swan — Darren Aronofsky (2010)

Le contre-exemple parfait : quand la critique (des autres et de soi) devient une lame. Obsession, perfection, chute libre. À voir pour se rappeler qu’un feedback mal digéré peut te dévorer tout entier.


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