Bonjour et bienvenue chez Smooth ta boîte : accompagnements pour solopreneur·es et indépendant·es

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été bercée par les contes et les histoires, et je m’en suis moi-même inventé quelques-unes. J’avais mon petit monde bien à moi et je voulais devenir écrivaine ou journaliste, comme ces personnes qui avaient écrit les histoires sur lesquelles je fantasmais. Je crois qu’à cette époque, je voulais rêver à perpétuité. 
Petite, j’étais timide avec les autres, mais paradoxalement à l’aise dans des situations où je n’aurais jamais dû l’être. Parler en public devant des centaines de personnes ne m’a jamais effrayée, alors que j’avais peur d’engager de simples conversations, de peur de ne pas être à ma place ou de dire n’importe quoi. Je passais mon temps à me questionner sur la vie, le monde et les gens. La tergiversation était mon mantra, et sans m’en rendre compte je me faisais mon propre petit questionnaire de Proust. Pourtant, au fond de moi, je rêvais de faire partie de ces « cool kids » que rien ne semblait arrêter. Bref, j’étais un paradoxe à moi toute seule.

Si, plus jeune, je voulais être écrivaine ou journaliste, la vie et mes choix surtout, m’ont menée sur un chemin bien différent. À l’école, je ne m’intéressais pas à grand-chose, je ne participais jamais.J’étais curieuse de tout, mais pas des choses qu’on nous apprenait. 
Pourtant, j’étais une très très bonne élève et surtout, j’étais ambitieuse. Je voulais « réussir ma vie » au sens traditionnel du terme. Pour moi, réussir, signifiait suivre un parcours prestigieux : prépa, grandes études, et tout ce qui va avec. Le syndrome de la bonne élève, c’était moi : bonnes notes, rigueur, travail avec une bonne dose de perfectionnisme et de control freak. Alors j’ai commencé par une prépa droit-éco après le lycée, puis je me suis réorientée en éco gestion à Paris Dauphine pour finir par un joli master CCA (Contrôle, Comptabilité, Audit).

Cependant, au fil du temps, j’ai commencé à douter de ce chemin. Je me suis beaucoup cherchée et perdue aussi, je l’admets. Je voulais écrire des histoires, mais je me suis retrouvée à faire des équations complexes et à résoudre des lagrangiens, puis à produire des  bilans ou cartographier les risques. Je devenais frustrée et infecte parfois. Très souvent je me posais la question “Mais qu’est-ce que tu fous là ?”. Et puis un jour est venu le temps des choix.
À la fin de mes études, j’ai pris conscience que les stages, la vie d’étudiante dans laquelle je semblais avoir trouvé une forme d’autoéquilibre prenaient fin. Là on parlait métier, on parlait CDI, bref on parlait de mon futur quoi. C’est là que je me suis pris une claque. J’avais fait l’erreur de voir mes études avec des œillères comme une forme d’entonnoir sans fin, mais là tout devenait concret. Je me revois refuser des entretiens ou des postes, espérant secrètement que les mails que je recevais seraient des refus de candidatures. Je n’avais pas envie d’être là. Pourtant l’automate en moi me rappelait sans cesse “tu as fait 7 ans d’études, tu as galéré, tu ne vas pas prendre le risque de tout perdre”.

Au fond de moi je savais ce que je désirais : faire quelque chose qui me donne envie de me lever le matin. Je suis une créative, une passionnée, avec toujours 1283888 choses en tête. J’avais toujours eu comme ambition d’un jour créer mon propre projet, de jongler avec les responsabilités, bref d’être un couteau suisse. 
Pourtant, j’étais prise entre cette tension sécurité + faire ce pourquoi j’avais tant travaillé ou prendre un risque et essayer de faire les choses autrement, et ça me terrifiait. Dans un cas comme dans l’autre, j’avais peur d’échouer. 
Échouer par rapport à ma vie, mes convictions, mes rêves et mes valeurs, et perdre ma lumière dans un cas. Échouer parce que je n’arriverais peut-être jamais à créer une entreprise qui fonctionne dans un autre. Cela semble trivial voire ridicule pour certains, mais pour l’obsessionnel de la réussite que j’étais, faire ce choix était peut-être trop coûteux sur tous les plans.

Alors j’ai cogité, pleuré, hésité et encore cogité. J’ai fait un long travail sur moi-même, en me recentrant sur moi, mon réel moi. Parallèlement, j’ai appris que j’étais HPI ce qui, (spoiler), n’a pas tant changé ma vie que ça. Je ne me suis pas mis à avoir des flash comme dans la série éponyme du même nom avec Audrey Fleurot. Plus sérieusement, certes ça n’a pas changé ma vie, mais cela m’a fait comprendre beaucoup de choses. J’ai remis en cause mes relations et mes choix professionnels.  Et pour la première fois de ma vie, je me suis autorisée à être moi. Et ça m’a fait un bien fou !

Finalement, j’ai fait un choix important, et tu te doutes bien duquel si tu me lis ici aujourd’hui. J’ai décidé de créer une entreprise qui me ressemble, où je pourrais véritablement m’épanouir.
Longtemps, j’ai cru que mon parcours académique en finance était un détour inutile. Aujourd’hui, je réalise qu’il m’a offert bien plus que je ne l’imaginais : une rigueur organisationnelle, une capacité à gérer des projets/situations complexes, jongler avec les priorités et une gestion du temps à toute épreuve pour maintenir mon équilibre personnel.
J’ai également rencontré des personnes passionnées, j’ai appris à me dépasser dans des domaines qui n’étaient clairement pas ma tasse de thé. Et j’ai même terminé mes études en beauté avec un mémoire sur un sujet qui me plaisait vraiment : « L’expert-comptable peut-il être sexy ? » Bon, je ne suis pas certaine que mes directeurs de master aient apprécié, mais moi, j’ai adoré le rédiger. 
Bref, aujourd’hui, je mets à profit tout ce que j’ai appris durant mes études et dans ma vie pour créer une entreprise qui m’est fidèle, empreinte de tout ce que j’aime : l’écriture (mon premier amour) à travers la narration personnelle, l’authenticité et l’équilibre que je m’efforce de maintenir dans tout ce que je fais.

Aujourd’hui, je peux le dire, j’ai trouvé un équilibre qui résonne enfin avec qui je suis. Et cet alignement, je souhaite le partager avec celles et ceux que j’accompagne. Car je sais combien il peut être difficile de se trouver, combien il peut être douloureux de douter, de se sentir perdu.
Je considère sincèrement qu’il n’est jamais trop tard pour oser être soi et trouver le chemin qui nous correspond vraiment.
Aujourd’hui, j’intègre l’organisation et la gestion de projets apprises en finance et contrôle interne, à un mindset entrepreneurial plus créatif. C’est ce qui me permet d’aider à la fois celles et ceux qui souhaitent booster leurs projets ou celles et ceux qui craignent de devoir tout abandonner.
Désormais, j’aime me définir comme une personne étrangement normale ou anormalement étrange. Avec moi, on parle d’authenticité, de naturel, on parle vrai. Je t’aide à avoir confiance en toi et dans ta boîte, à te connaître vraiment, et à raconter ton histoire. Gare aux questions étranges, car j’en ai plein ! Bref, ensemble on va apprendre à oser être soi et ça c’est plutôt cool.

— Team INFJ : tu as plus de chance de me trouver dans mon lit en train de regarder un reportage Arte sur la façon dont le dos argenté se reproduit, qu’en soirée.
— Taureau ascendant Balance : je mets mon ascendant pour faire plaisir, mais tu ne trouveras pas une personne plus Taureau que moi.
— Chanson préférée : “What a Wonderful World” de Louis Armstrong, parce que j’ai ce besoin constant de me rappeler de profiter des jolies choses (simples) de la vie.
— Dessin animé préféré : Kirikou (“Kirikou n’est pas grand mais il est vaillant”), on est tous notre propre Kirikou.
— Livre préféré : L’Étranger de Camus, Camus est mon auteur préféré et L’Étranger est intemporel.
— Mon coup de cœur : Le Prophète de Khalil Gibran : une pépite qu’on devrait tous lire (aucune excuse, ça se lit rapidement en plus).
— Film préféré : Le Magicien d’Oz : grosse Madeleine de Proust et je crois qu’on est un peu tous les personnages à la fois.
— Un rêve étrange : pouvoir approcher des dos argentés (oui encore eux), ne cherche pas à comprendre, il n’y a aucune logique derrière (sauf si j’étais un gorille dans une autre vie).